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Ce mois ci, nous avons choisi de tendre notre micro à Thomas, Maréchal ferrant en Loire atlantique.
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Peux-tu nous dire comment tu as connu ce métier et eu envie de te lancer?
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💬 J’ai connu ce métier tout petit! Mes parents ayant des chevaux de rando le maréchal venait régulièrement s’en occuper. J’ai pu faire différentsstages chez différents maréchauxpendant ma scolarité. Du coup je me suis dirigé vers ce métier en continuant des stages et en trouvant un employeur pourcommencer un apprentissage.
Quel est le cursus à suivre pour être formé au métier de maréchal?
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💬 Pour commencer la formation je conseille souvent d’avoir déjà de l’expérience dans la manipulation des chevaux et de commencer par quelques stages. Déjà, pour se rendre compte de la réalité du métier qui est physique et prenant. Une fois qu’on est sûr, on peut commencer par passer un CAPA en alternance sur 3 anspour apprendre les bases du métier. Après, il y a un autre diplôme, le BTM, qui se passe en alternance sur 2 ans. Il permet d’avoir de l’expérience en plus, d’étudier l’orthopédie. Ça permet de continuer de voir du pays, différents chevaux et pourquoi pas de changer d’employeur pour se faire différentes expériences.
Est ce que tu es toi même cavalier ou propriétaire de chevaux?
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💬 Oui, je suis propriétaire de 2 chevaux de randonnée. Cavalier, un peu moins ces derniers temps par manque de temps mais ils sont toujours à la maison pour m’en occuper.
Que conseillerais-tu à un nouveau propriétaire pour le suivi des pieds de son cheval?
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💬 Ça dépend! Si c’est un poulain qui vient de naître je conseille de le montrer à un professionnel, maréchal ou vétérinaire, dès le 1 er mois pour déjà étudier les aplombs et les rectifier au plus tôt. À partir de 6 mois c’est déjà plus compliqué pour faire des rectifications. Donc c’est important de les montrer le plus tôt possible. Si c’est un cheval acheté plus tard, au travail, je conseille de faire passer une visite véto: ça permet de savoir si le cheval a des pathologies ou des faiblesses.
Et donc une fois que la personne a acheté le cheval, est ce qu’il y a des vigilances particulières à avoir en fonction de son activité, de ses pathologies?
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💬 C’est en fonction du chevalet de la façon dont ses pieds répondent à l’activité. C’est là que l’on va voir s’il a besoin d’un parage particulier, d’une ferrure adaptée. Pour la fréquence, les ferrures ça reste généralementtoutes les 6 semaines en moyenne. Pour les parages c’est plus variable. Et il y a plusieurs choses à surveiller, notamment les problèmes de pathologies comme les fourbures, le syndrome naviculaire etc. qui peuvent emmener des boiteries ou des gênes. C’est à voir régulièrement avec le maréchal pour que l’on puisse conseiller au mieux.
Et au niveau des soins, certains préconisent de graisser les pieds, d’autres pas…C’est en fonction du pied du cheval?
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💬 Oui cela va vraiment dépendre de la qualité de corne et de la saison. Certains chevaux n’ont pas besoin de graisse quand, pour d’autres, c’est plutôt efficace. Cela dépend aussi du produit que l’on applique, toutes les marques ne sont pas égales. Et il n’y a pas que la graisse, il y a aussi les produits type goudron ou huile de cade. Il faut être vigilant aux problèmes de sole et de fourchette avec l’humidité, surtout en hiver. Sur un cheval qui reste trop longtemps au box mais aussi les chevaux dehors toujours dans l’humidité, les fourchettes peuvent pourrir. Le maréchal est là pour conseiller les bons produits.
Que conseillerais-tu à un propriétaire pour que la première expérience de son cheval avec le maréchal se déroule le mieux possible? Est-ce que, par exemple, il vaut mieux qu’il soit présent?
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💬 Alors en effet je conseille au propriétaire de lui apprendre à bien donner les pieds et surtout à les garder un peu plus longtemps que pour un simple curage, à rester patient. Pas uniquement lui apprendre à donner les pieds en position de curage mais également à tendre le pied vers l’avant pour les antérieurs, et en dessous du ventre pour les postérieurs. Ça va permettre au cheval d’apprendre à rester patient dans ces positions et d’être déjà en confiance avec son propriétaire.Je conseille d’ailleurs qu’il soit présent pour ma première venue. Ça permet une transition avec un humain que le cheval connait bien et en qui il a confiance. Toutes ces précautions permettent de gagner du temps et du confort pour le cheval.
Comment gères-tu le suivi d’un cheval qui serait mis à la retraite ou encore d’une jument qui deviendrait poulinière? Faut il les déferrer?
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💬 Alors oui il y a la question du déferrage qui se pose. Là encore ça va dépendre des chevaux, de leurs types de pieds, de leurs pathologies, de leur rusticité… Il y en a que l’ont peut déferrer des 4 pieds pour qui ça va très bien se passer et d’autres qui vont être sensibles. Je pense notamment aux Pur-sang de réforme dont les pieds peuvent être plus fragiles où on va se poser plus de questions. Par exemple commencer par déferrer d’abord juste les postérieurs. Il y a aussi le cas des chevaux avec de lourdes pathologies pour lesquels ce n’est pas facile de déferrer car le fer apporte un effet mécanique que l’on ne peut pas toujours reproduire avec un parage. Par exemple un cheval qui est naviculaire de manière très importante, s’il n’a pas son soutient du talon, ça peut être très compliqué pour lui de se déplacer même au pré. Lorsqu’il n’y a pas de pathologies, on peut tenter de déferrer des 4 pieds quite à revenir en arrière ou à faire une transition avec des fers en plastique ou des hipposandales.
De plus en plus de personnes aimeraient pouvoir laisser leur cheval, toujours actif pour des activités équestres, pieds nus. Est ce que c’est un service que tu proposes?
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💬 Oui bien sûr. Pour moi le métier de maréchal ferrant consiste à gérer les pieds et la locomotion, qu’ils soient ferrés ou non. Il y a le cas du nouveau cheval qui arrive en clientèle déjà pied nu; si tout va bien il n’y a pas de raison de changer, pas de problème avec ça. Il y a aussi les propriétaires de chevaux ferrés qui aimeraient bien passer leurs chevaux pieds nus. Là on discute, on voit par rapport au cheval et on avance un peu par étape au début. On met en place un système d’adaptation tant pour le cheval que pour le cavalier. Il faut s’adapter au niveau de l’intensité du travail aussi car il y a beaucoup de changement pour le cheval. Et surtout ne pas hésiter à adapter la nourriture, qu’il y ait assez de compléments pour avoir une bonne qualité de corne. Là, d’autres professionnels tels que les vétérinaires ou souvent les ostéopathes, savent bien conseiller.
Pour finir, aurais-tu une anecdote à nous raconter?
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💬 J’en ai une! L’an dernier dans un haras, nous devions effectuer le parage d’une poulinière, le dernier avant sa mise bas. J’avais demandé à mon apprenti d’aller s’en occuper. Il est revenu tout blanc pour me dire que “quelque chose sortait”. En effet, le poulinage avait débuté. Nous avons donc aidé le responsable d’élevage à accueillir le poulain. Poulain que l’on suit désormais en maréchalerie
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Pour découvrir la version intégrale de l’interview, la version audio est disponible en haut de l’article.
Merci à Thomas pour toutes ces réponses.
A bientôt pour une nouvelle rencontre d’un “Pro pour nos chevaux”